Crédit photo : Jimmi Francœur
Qu’est-ce qu’un bon acteur? À cette question toute simple, il y a plusieurs réponses possibles. Mais une chose est certaine, le plus important, c’est qu’il faut croire au personnage que cette personne incarne. Peu importe ce que nous connaissons déjà de ce comédien, c’est-à-dire tous les rôles précédents qu’il porte en lui en plus de sa vie médiatique, cet homme doit nous le faire oublier. Et même s’il a un physique distinctif, il doit se fondre dans les moindres détails du caractère et de la psychologie de l’humain ou de la créature qu’il interprète. De ce point de vue, Guillaume Cyr est un exemple probant de réussite, un des excellents acteurs présentement au Québec.
Qu’est-ce qu’un bon acteur? À cette question toute simple, il y a plusieurs réponses possibles. Mais une chose est certaine, le plus important, c’est qu’il faut croire au personnage que cette personne incarne. Peu importe ce que nous connaissons déjà de ce comédien, c’est-à-dire tous les rôles précédents qu’il porte en lui en plus de sa vie médiatique, cet homme doit nous le faire oublier. Et même s’il a un physique distinctif, il doit se fondre dans les moindres détails du caractère et de la psychologie de l’humain ou de la créature qu’il interprète. De ce point de vue, Guillaume Cyr est un exemple probant de réussite, un des excellents acteurs présentement au Québec.
Originaire de Sainte-Marie, en Beauce, où il a eu la piqûre du théâtre dès l’âge de 15 ans, Guillaume Cyr est un acteur convoité depuis sa sortie de l’École nationale de théâtre du Canada, en 2007. Très présent sur nos écrans, autant dans les séries télé (La Confrérie, Léo, Épidémie, et tant d’autres) que dans plus de 25 longs métrages québécois et français, ce sympathique géant de 1,90 m se garde en forme en jouant de manière régulière sur les planches des scènes montréalaises. S’il considère le théâtre comme son gym, c’est là qu’il explore toutes les facettes possibles de son talent, passant du simple et colosse Lennie dans la pièce Des souris et des hommes de John Steinbeck à Portos dans le classique Les Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas.
Au cinéma, Guillaume Cyr a débuté sa carrière lorsqu’il était encore aux études, sur le plateau de tournage du film français Nos jours heureux. Avec cette comédie d’Olivier Nakache et Éric Toledano (duo responsable du populaire film Intouchables), le jeune comédien ne pouvait espérer mieux comme baptême devant la caméra, entouré des vétérans Omar Sy et Jean-Paul Rouve. Au Québec, il a dû attendre le succès et les reconnaissances qui viendront avec sa performance d’Horace Barré, en 2014, dans Louis Cyr réalisé par Daniel Roby (Jutra du meilleur acteur de soutien), pour figurer au haut des listes de noms d’acteurs auxquels pensent de nombreux cinéastes et agents de casting. Une des grandes motivations de Guillaume Cyr, c’est qu’il n’a jamais accepté que son impressionnant physique le limite dans ses choix de rôles. Loin de lui l’idée de rester coincé dans des personnages de videur de bar ou de dur à cuire.
En observant la filmographie de Guillaume Cyr, ce qui se dégage, c’est qu’il est définitivement un gars d’équipe, enchaînant les films de groupes et les œuvres chorales, autant au premier plan que dans un important rôle de soutien. Exigeant et travaillant, offrant toujours le meilleur de lui-même, il élève le niveau de jeu de tous ceux et celles qui gravitent autour de lui, sans jamais leur faire de l’ombre. Que l’on pense à Stéphane dans Souterrain de Sophie Dupuis, au moins brave Sébastien dans l’intense Jusqu’au déclin de Patrice Laliberté, au forgeron protecteur dans le conte L’Arracheuse de temps de Francis Leclerc ou à son attachant contrebandier prénommé Adam dans le clan d’Arsenault & fils de Rafaël Ouellet, Guillaume Cyr a ce don de nous faire oublier qu’il joue, donnant une vérité intrinsèque à chacun de ses personnages. Guillaume Cyr n’excuse pas de leur nature les protagonistes auxquels il donne vie, qu’ils soient bons ou méchants. Ils sont portés par sa criante authenticité, fortifiant les intrigues dont ils font partie.
Guillaume Cyr joue davantage avec ce qu’il est plutôt qu’avec ce qu’il a « d’l’air », étant celui qui peut remporter une audition même s’il représente une contre-proposition pour le rôle convoité. Aussi à l’aise dans une série jeunesse comme 1, 2, 3… Géant! qu’un court métrage déjanté comme Le Danger en face d’Alexis Chartrand, rien ne semble lui faire peur, autant face à la caméra que devant un public. Il le prouvera à nouveau bientôt dans Bungalow, deuxième long métrage de la cinéaste Lawrence Côté-Collins (Écartée), coscénarisé avec Alexandre Auger (Prank, Les Barbares de La Malbaie). Dans cette comédie dramatique, Guillaume Cyr formera avec Sonia Cordeau un couple qui vivra l’enfer en tentant de rénover une maison en piteux état. On le verra également dans La Meute réalisé par Anne Émond (Jeune Juliette, Nelly), adaptation pour le grand écran de la pièce du même titre de Catherine-Anne Toupin, qui scénarise et partage l’écran avec Lise Roy et, bien sûr, Guillaume Cyr. Ce dernier n’a pas fini de marquer notre imaginaire collectif, pour notre plus grand bonheur. |