Quel est votre premier souvenir lié au cinéma ?

Je pense que c’est le film Pas de répit pour Mélanie (1990). En tout cas, c’était mon premier film coup de cœur lorsque j’étais enfant. J’aurais tellement voulu être le personnage de Mélanie (rire) ! Les films des Contes pour tous ont été marquants dans ma jeunesse, mais celui-ci, je le regardais en boucle. En fait, chaque fois que j’allais au club vidéo, je demandais à mon père de le louer (rire). Il aurait peut-être dû l’acheter, ça aurait été plus rentable (rire) !

Quel est votre film le plus marquant ?

The Hours (Les Heures, 2002) ! Je l’ai vu la première fois à un âge où l’on ne peut pas tout comprendre. Mais, adulte, je l’ai réécouté plusieurs fois. J’adore le film pour le jeu des actrices et les histoires qui se chevauchent. On voit qu’à chaque époque, on assiste aux mêmes batailles et inquiétudes. Je trouve que c’est un grand film et je crois qu’il a contribué à ce que je devienne actrice.

Quel est votre film plaisir coupable ?

Coyote Ugly (rire) ! J’ai dû le voir 50 fois (rire) ! Je sais que ce n’est pas un grand film, mais une fille qui déménage à New York afin de réaliser son rêve ? Je suis toujours bon public pour ça.

Quel est votre film québécois préféré ?

C’est dur, il y en a tellement (rire) ! Je dirais Mommy de Xavier Dolan. J’aime sa fougue. Et Anne Dorval ? Quelle actrice ! Le film possède tellement d’images fortes et de moments qui viennent nous casser en deux. C’est juste bouleversant. Je trouve que Mommy possède aussi une colère qui fait du bien à voir dans notre cinéma.

« Je trouve que Les Heures est un grand film et je crois qu’il a contribué à ce que je devienne actrice. »

Avez-vous un cinéaste fétiche ?

C’est Denis Villeneuve ! Ça serait tellement un rêve de tourner avec lui (rire). J’aime sa sensibilité dans sa direction d’acteur. Je trouve qu’il est très inventif dans sa mise en scène. Je pense aussi que sa bienveillance avec son équipe se sent dans ses films.

Quel type de personnage ou de scène aimeriez-vous jouer ?

Je n’ai jamais vraiment joué de personnage intellectuel (rire). J’aimerais bien interpréter une psy brillante et rationnelle qui voit clair (rire).

Avec qui voudriez-vous partager une scène ?

Si je rêve, je pense évidemment à Meryl Streep ou Kate Winslet. Mais, au Québec, je dirais Théodore Pellerin. Il est un acteur de composition extraordinaire. Il est investi, talentueux, humble et généreux. Je pense que ça doit être le fun de tourner avec lui. Il y a aussi mon amie Catherine Trudeau, avec qui j’ai eu le bonheur de jouer au théâtre, mais jamais sur un plateau de cinéma.

Que pouvez-vous nous dire à propos de votre personnage dans Les Furies ?

Je joue une sergente dans la police qui est assez directe. Elle a des traits assez masculins et c’est une fille qui est plus habituée de se tenir avec des gars. Elle veut tellement faire partie du gang des filles qu’elle dit des commentaires qui n’ont pas de bons sens (rire). Elle n’est pas méchante. Elle fait ça pour faire rire. Je dois avouer que ça m’a pris quand même du temps pour l’aimer (rire). Mais elle est quand même attachante. C’est aussi un personnage très physique qui gère un peu mal sa force.

Le film contient un casting multigénérationnel. À quel point est-ce plaisant pour une comédienne de côtoyer des actrices de tous âges ?

C’est totalement enrichissant ! On a tout à apprendre de l’autre et c’était vraiment un groupe d’actrices solidaires. On se soutenait. Il ne faut pas oublier que nous nous sommes vraiment entraînées pour le film. J’ai eu de bons moments entre les prises juste à jaser avec France Castel ou encore Aurélia Arandi-Longpré. |

La comédie Les Furies prend l’affiche le 28 novembre.