Crédit photo : Gracieuseté Les Films Opale
Ken Scott est nĂ© en 1970, Ă Dalhousie, au Nouveau-Brunswick. Dans les annĂ©es 1990, il a fait partie du populaire groupe dâhumour quĂ©bĂ©cois Les BizarroĂŻdes, en compagnie de Martin Petit, StĂ©phane E. Roy et Guy LĂ©vesque. Il dĂ©tient un certificat en scĂ©narisation cinĂ©matographique de lâUniversitĂ© du QuĂ©bec, Ă MontrĂ©al. Au cinĂ©ma, Ken Scott scĂ©narise, entre autres, La Vie aprĂšs lâamour, La Grande SĂ©duction et Maurice Richard. Starbuck, quâil Ă©crit et rĂ©alise en 2011, attire lâattention de Steven Spielberg pour lequel il fera une version amĂ©ricaine, Delivery Man.
Premier souvenir lié au cinéma
Câest sans contredit Star Wars. Jâavais sept ans Ă lâĂ©poque et câest le film qui a changĂ© ma vie (rire)! Pour moi, câĂ©tait plus quâun divertissement. Mes amis et moi Ă©tions habitĂ©s par lâhistoire et ses personnages 24 heures sur 24 (rire)!
Le film plus marquant
Pulp Fiction mâa profondĂ©ment marquĂ©. JâĂ©tais allĂ© le voir au cinĂ©ma, seul, un vendredi aprĂšs-midi. Jâavais lâimpression de faire lâĂ©cole buissonniĂšre (rire)! Je ne connaissais pas du tout Quentin Tarantino. Au cinĂ©ma, je nâavais aucune idĂ©e de ce que jâallais voir. Jâai vu lâaffiche du film puis je me suis laissĂ© tenter. Jâai Ă©tĂ© soufflĂ©! Ă ce moment, le film Ă©tait un vĂ©ritable vent de fraĂźcheur.
Comédie qui te fait le plus rire
Je dirais Le DĂźner de cons. Câest tellement efficace comme film, mais surtout, le fait de lâavoir vu dans une salle avec des spectateurs amplifiait lâexpĂ©rience.
Film qui te fait pleurer
La Vie est belle est probablement le film qui mâa le plus Ă©mu. Jâadore quand il y a un mix de comĂ©die et de drame et ce film le rĂ©ussit admirablement. Lâhistoire de la relation entre ce pĂšre qui tente par tous les moyens de prĂ©server lâinnocence de son garçon me touche profondĂ©ment. Un beau film sur la rĂ©silience.
Film plaisir coupable
Je suis un fan fini des films de John Hughes. Ils ont bercĂ© mon adolescence, plus particuliĂšrement La Folle JournĂ©e de Ferris Bueller. Jâavais tellement envie dâĂȘtre ami avec Matthew Broderick (rire)! Les films de Hughes sont dâune simplicitĂ© efficace. Ce nâest pas pour rien quâon aime ça les rĂ©Ă©couter!
Réalisateur fétiche
Je dirais Billy Wilder (Boulevard du crĂ©puscule, Certains lâaiment chaud). Il donnait Ă ses comĂ©dies une Ă©lĂ©gance. Il a tournĂ© tellement de bons films et il a influencĂ© beaucoup de rĂ©alisateurs.
Film québécois préféré
Pour sa proposition forte, LĂ©olo de Jean-Claude Lauzon. Les personnages sont vraiment authentiques et uniques. Câest un film qui fait rĂȘver.
Plus rĂ©cent coup de cĆur
Jâai eu un gros coup de cĆur pour Hors normes dâOlivier Nakache et Ăric Toledano. Ils rĂ©ussissent Ă raconter une belle histoire de maniĂšre captivante avec des personnages en qui lâon croit. Vincent Cassel est tout simplement incroyable.
Quelle scÚne aurais-tu aimé écrire ou réaliser?
La scĂšne dâouverture du film Le Commando des bĂątards de Tarantino. Quelle scĂšne bien Ă©crite et maĂźtrisĂ©e! Christoph Waltz est tout simplement sensationnel, Ă la fois charmeur et menaçant. Le film aurait pu sâarrĂȘter lĂ et ça ne mâaurait pas dĂ©rangĂ©. Jâen avais dĂ©jĂ eu pour mon argent (rire)!
Si tu avais pu diriger une actrice ou un acteur, vivant ou décédé, qui choisirais-tu?
Il y en a tellement (rire!). Je prendrais Lino Ventura. Il possédait un énorme charisme et il était toujours juste dans son jeu.
Un souvenir lié à un tournage
Jâai vĂ©cu un moment assez surrĂ©aliste quand je tournais Delivery Man, le remake amĂ©ricain de Starbuck. Nous Ă©tions Ă New York lorsque lâouragan Sandy a frappĂ©, laissant une bonne partie de Manhattan sans Ă©lectricitĂ© pendant plusieurs jours. On sâest donc retrouvĂ© Ă filmer dans un quartier avec nos propres gĂ©nĂ©ratrices afin de continuer le tournage et respecter les dĂ©lais. Je nâoublierai jamais ce moment.
Une anecdote sur ton expérience à Hollywood
Lors de la postproduction de Delivery Man, je travaillais Ă un bureau situĂ© dans un studio que lâon peut visiter. Chaque jour, je voyais donc les touristes prĂšs de ma fenĂȘtre et je pouvais entendre le guide parler de tous les rĂ©alisateurs qui Ă©taient passĂ©s dans le bureau oĂč je me trouvais. Jâavais lâimpression de toucher Ă lâhistoire dâHollywood.
Le nouveau long mĂ©trage de Ken Scott, Au revoir le bonheur, prendra lâaffiche en dĂ©cembre. Il travaille prĂ©sentement sur un nouveau scĂ©nario de film quâil souhaite Ă©ventuellement tourner. |