Crédit photo : Julie Perreault
Vincent-Guillaume Otis est nĂ© en 1978, Ă QuĂ©bec. En 2003, il obtient son diplĂŽme de lâĂcole nationale de thĂ©Ăątre du Canada. Câest en 2008 quâil hĂ©rite de son premier rĂŽle majeur dans le film Babine de Luc Picard. Au grand Ă©cran, il jouera Ă©galement dans Le DĂ©serteur, La Maison du pĂȘcheur, Gabrielle et La Chasse-galerie. Au petit Ă©cran, on a pu le voir dans MusĂ©e Ăden, SĂ©rie noire et Ruptures. Depuis 2016, il occupe une place de choix dans le cĆur des QuĂ©bĂ©cois avec le rĂŽle du dĂ©tective Patrick Bissonnette dans District 31 pour lequel il a remportĂ© un prix GĂ©meau en 2018.
Premier souvenir lié au cinéma
Câest The Empire Strikes Back. Je ne sais pas si câĂ©tait lors de sa sortie originale ou lors dâune rediffusion en salle, mais mon pĂšre se plaĂźt Ă me dire quâil mâavait amenĂ© alors que jâĂ©tais trĂšs jeune. Je faisais de la fiĂšvre, je ne me sentais pas bien et nous Ă©tions allĂ©s au cinĂ©ma pour me changer les idĂ©es. Jâen garde donc de vagues souvenirs, mais je suis tombĂ© complĂštement amoureux de cet univers. Câest ce qui mâa donnĂ© le goĂ»t dâĂȘtre comĂ©dien et, encore aujourdâhui, je rĂȘve dâĂȘtre un Jedi (rire)! Enfant, jâallais souvent au cinĂ©ma. Je restais dans Limoilou oĂč il y avait un cinĂ©ma de quartier Ă un coin de rue de chez nous.
Film plus marquant
Câest dur de choisir (rire)! Il y en a tellement pour toutes sortes de raisons. Il y a The Godfather. Jâadore le film et le livre. Mais, plus rĂ©cemment, je dirais The Father avec Anthony Hopkins qui mâa bouleversĂ© tant par le jeu des acteurs que par la mise en scĂšne du rĂ©alisateur Florian Zeller. Quel grand film!
Comédie qui te fait le plus rire
Je suis un fan fini de Mel Brooks. Je dirais Spaceballs mĂȘme si je sais que ça nâa pas super bien vieilli. Je lâai fait Ă©couter Ă mes enfants qui ont trouvĂ© ça plutĂŽt plate (rire).
Film qui te fait pleurer
Je ne sais pas pourquoi, mais ce sont deux films de prison qui mâont trĂšs touchĂ© (rire). Il y a Dead Man Walking que jâai vu lorsque jâĂ©tais au CĂ©gep Garneau Ă QuĂ©bec et The Green Mile, une adaptation dâun roman de Stephen King. Je suis trĂšs empathique dans la vie et sensible aux histoires de repentis comme celle de Sean Penn dans Dead Man Walking. En plus, câest inspirĂ© dâune histoire vraie. The Green Mile mâa touchĂ© Ă cause de lâinjustice que vivait le personnage de John Coffey jouĂ© par Michael Clarke Duncan.
Film plaisir coupable
Je dois avouer que jâaime bien les films en prises de vue rĂ©elles qui mettent en scĂšne des animaux avec des voix humaines comme Dr. Dolittle ou encore la sĂ©rie Cats vs Dogs. Je suis bon public pour ça. Ăa me fait rire. Je ne mâen vante pas, mais je lâassume complĂštement (rire)!
Réalisateur fétiche
Je suis un grand admirateur de Pedro AlmodĂłvar et de Wong Kar-wai. Jâadore leurs univers singuliers et lâambiance de leurs films. Je vais tout voir de ces deux-lĂ .
Film québécois préféré
FĂ©lix et Meira de Maxime Giroux (rĂ©alisateur de Norbourg qui prendra lâaffiche en 2022 dans lequel joue Vincent-Guillaume) et câest pas pour faire mon tĂ©teux (rire). Câest juste un film brillant. Câest une Ćuvre sensible qui aborde lâautre avec humilitĂ© et sans jugement. Câest une belle histoire dâamour.
Plus rĂ©cent coup de cĆur
Jâai adorĂ© Les Oiseaux ivres. Quel film magnifique et empathique. Câest bien rythmĂ© et les acteurs sont tous excellents. Il sâest incrustĂ© longuement dans ma tĂȘte et dans mon cĆur.
Quelle scÚne aurais-tu aimé jouer?
La scĂšne de Paul AtrĂ©ides avec la rĂ©vĂ©rende mĂšre du Bene Gesserit. En Ă©coutant Dune, je trouvais donc TimothĂ©e Chalamet chanceux dâĂȘtre dans ce film-lĂ ! En fait, jâaurais acceptĂ© nâimporte quel rĂŽle dans le film (rire)! Jâaimerais bien jouer un jour dans un film Ă grand dĂ©ploiement comme Dune ou Star Wars.
Un souvenir lié à un tournage
Jâen ai deux qui me viennent en tĂȘte. Le premier se dĂ©roule sur le plateau de Babine. Jâai une scĂšne assez Ă©motionnelle Ă jouer et je nâarrive pas Ă atteindre lâintensitĂ© nĂ©cessaire. Dans ce temps-lĂ , on a tendance Ă se mettre de la pression. Luc Picard, le rĂ©alisateur, devait le sentir. Il mâa pris Ă part et il mâa simplement ditâ: «âToi pis moi. Prends ton temps.â» Ăa peut paraĂźtre simple, mais ça mâa enlevĂ© un Ă©norme poids sur les Ă©paules. Un deuxiĂšme souvenir marquant est celui dâavoir eu la chance de rencontrer Paul Rose, que jâincarnais, sur le tournage de La Maison du pĂȘcheur. Il est dĂ©cĂ©dĂ© peu de temps aprĂšs, la mĂȘme journĂ©e quâavait lieu le visionnement du film pour lâĂ©quipe.
On peut voir Vincent-Guillaume Otis dans Norbourg, qui prendra lâaffiche en fĂ©vrier. |