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Entrevue avec Fabien Cloutier

Crédit photo : Camille Gladu-Drouin

Entrevue avec le comédien, dramaturge et humoriste Fabien Cloutier pour la sortie du film Vil & misérable.

Originaire de Sainte-Marie, en Beauce, Fabien Cloutier est diplĂŽmĂ© du Conservatoire de musique et d’art dramatique du QuĂ©bec. Ses piĂšces de thĂ©Ăątre ont reçu plusieurs distinctions, dont le prix littĂ©raire du Gouverneur gĂ©nĂ©ral en 2015 pour son Ɠuvre Pour rĂ©ussir un poulet. À la tĂ©lĂ©vision, il a enchaĂźnĂ© des rĂŽles dans des sĂ©ries populaires telles Watatatow, Les beaux malaises, Boomerang et Les pays d’en haut. En 2018, il crĂ©e la sĂ©rie LĂ©o pour laquelle il remporte un prix GĂ©meaux pour le premier rĂŽle masculin. Il compte Ă©galement trois spectacles Ă  titre d’humoriste.

Connaissiez-vous la bande dessinĂ©e Vil et misĂ©rable ?

Oui, oui. C’est pour ça que je n’ai pas Ă©tĂ© difficile Ă  convaincre pour associer mon nom au projet. J’avais Ă©tĂ© approchĂ© pour le rĂŽle de Lucien Vil dĂšs le dĂ©part de la mise en chantier de l’adaptation auprĂšs des institutions. J’aime beaucoup le travail du bĂ©dĂ©iste Samuel Cantin.

Vous avez moins touchĂ© au cinĂ©ma dans votre carriĂšre. Était-ce excitant d’avoir un premier rĂŽle au grand Ă©cran ?

Oui, j’étais trĂšs content. Mais en mĂȘme temps, je n’aborde pas mes projets en mettant des numĂ©ros aux rĂŽles. J’ai juste envie de me mettre au service du projet, peu importe le rĂŽle qu’on m’on offre.

Qu’est-ce que vous aimez du rîle de Lucien Vil ?

J’aime son je-m’en-foutisme ! C’est un personnage moins antisocial qu’il ne veut le paraĂźtre. Il a besoin quand mĂȘme d’affection. Aussi, ce n’est pas tous les jours qu’on peut jouer un dĂ©mon de 350 ans qui a connu Balzac (rire) !

« Ce n’est pas tous les jours qu’on peut jouer un dĂ©mon de 350 ans qui a connu Balzac (rire) ! »

Vous partagez l’écran avec Pier-Luc Funk et Anne-Élisabeth BossĂ©. Comment s’est dĂ©roulĂ© le tournage en leur compagnie ?

J’étais vraiment content de travailler avec Pier-Luc, avec qui je partage plus de temps Ă  l’écran. Je voulais former un bon duo avec lui. La relation de nos personnages dĂ©bute par une absence de liens qui change tranquillement au fil de l’histoire. Il fallait donc chercher ce bon dosage tous les jours. C’est certain que Pier-Luc et Anne-Élisabeth sont des machines. Ils sont vraiment drĂŽles. Mais une fois qu’on dit « action », la concentration vient facilement. La folie vient plus dans les pauses pendant lesquelles on a eu beaucoup de plaisir ensemble.

Est-ce que le rĂ©alisateur Jean-François Leblanc vous laissait parfois improviser ?

De temps en temps, pour nous permettre de pousser parfois une scĂšne un peu plus loin. Par contre, on s’en tenait majoritairement au scĂ©nario qui Ă©tait dĂ©jĂ  trĂšs bien Ă©crit. Toutefois, Jean-François Ă©tait trĂšs ouvert Ă  nos questionnements et il n’hĂ©sitait pas Ă  nous donner le feu vert pour changer une rĂ©plique ici et lĂ , juste pour qu’on sente qu’elle venait plus de notre bouche. C’était donc un petit mot par-ci par-lĂ  ou encore une petite blague qu’on ajoutait Ă  l’occasion. On ne voulait pas dĂ©naturer le scĂ©nario non plus.

Quelle scĂšne a Ă©tĂ© la plus marquante Ă  tourner ?

Il y a une nuit oĂč nous avons tournĂ© une scĂšne de camion un peu absurde oĂč plusieurs vĂ©hicules sont imbriquĂ©s dans un gros. J’ai vraiment aimĂ© ça conduire un dix-roues tout comme le dernier petit vĂ©hicule. J’aime ça des scĂšnes avec de l’action concrĂšte. C’était trĂšs drĂŽle ! |

La comĂ©die Vil & misĂ©rable prend l’affiche en fĂ©vrier.